Le Lac Togo et Togoville
Pas de chance, le jour où nous avons été au lac Togo, le temps était tout gris … A 25 km à l’est de Lomé, ce grand lac de lagune tout en longueur est très agréable. Après avoir pris un bon repas à l’hôtel du Lac, nous sommes allés à Togoville par le moyen de transport le plus approprié : la pirogue. En effet, Togoville est sur la rive Nord du lac, et y aller en voiture implique quasiment d’aller jusqu’à Aneho (25 km de plus). Mais la pirogue, c’est très bien ! Surtout quand on prend la « pirogue de riches », comme nous l’avons fait, c'est-à-dire une pirogue depuis la plage de l’hôtel pour nous tous seuls, avec le piroguier bien sûr … Sinon, il faut s’arrêter à Agbodrafo, de là, des pirogues collectives font l’aller-retour jusqu’à Togoville très régulièrement.
Togoville, attention au mélange des genres !
Anciennement Togostadt, ce gros village était, au temps du protectorat allemand, la capitale du Togoland. C’est aussi d’ici que de nombreux adeptes du culte vaudou ont été emmenés en esclavage en Haïti, depuis bien connu pour ses pratiques animistes.
Nous avons d’ailleurs pu voir en visitant le village de nombreux signes de la présence toujours très forte du vaudou dans la vie quotidienne, comme ces 2 fétiches protecteurs, le mâle (si si, regardez bien !) protecteur de la cité et la femelle sous son toit, mama Fidkpo, protectrice du foyer, des femmes et des enfants.
Mais c’est aussi là que, dans une petite église construite par les Allemands, est hébergée une icône de la Vierge donnée par l’Eglise à l’occasion de l’officialisation d’un miracle survenu sur les rives du lac Togo dans les années 1970 : l’apparition de la Vierge Marie à 2 féticheuses togolaises, ainsi qu’à un prêtre italien … C’est d’ailleurs pour ça que le pape Jean-Paul II est venu à Togoville, en 1985.
Tout n'est pas rose...
Comme nous étions partis assez tard de Lomé, à cause d’une visite assez désagréable à l’ambassade du Ghana pour essayer d’obtenir nos visas, nous n’avons pas poussé jusqu’à Aneho, à la frontière béninoise, mais c’est à faire …